Par souci de conservation tant du patrimoine naturel qu’architectural des jardins des Folies Siffait, espace naturel sensible et monument historique, les jardins n’ouvriront pas au public en 2024, en vue des futurs travaux de restauration et d’accessibilité.

Nous sommes contraints de rappeler que toute personne s’introduisant sans autorisation sur un site ou bâtiment classé ou inscrit Monument historique s’expose à une contravention de la 5e classe au terme de l’article R645-13 du code pénal

Les jardins des Folies Siffait

Photo
Photo © Paul Pascal/Département de Loire-Atlantique

Propriété du Département de Loire-Atlantique, l’impressionnant jardin des Folies Siffait au Cellier est constitué de terrasses, de niches et de balcons, avec une vue imprenable sur la Loire.

Un étonnant jardin en bord de Loire

Le 24 juin 1816, Maximilien Siffait (1780-1861) et sa femme Marie-Louise Jourdan (1783-1819) deviennent propriétaires de La Gérardière, sur la commune du Cellier. Ils s’y installent avec leurs deux enfants, Jeanne-Louise (1811-1830) et Oswald (1816-1877). La propriété consiste alors en un archipel de terres et de fermes autour du château et du parc.

À partir de 1817, Maximilien se lance dans l’aménagement d’une parcelle totalement inexploitable mais avec une vue magnifique sur la Loire. Sur cet éperon rocheux dominant le fleuve à près de 70 mètres de haut, il fait construire un étonnant jardin descendant en terrasses jusqu’à la rive. Le caractère monumental du site, l’architecture labyrinthique agrémentée de niches, de tourelles et d’escaliers, les couleurs, les trompe-l’œil font du jardin une véritable « folies » aux yeux des gens et particulièrement sous la plume des auteurs des guides touristiques d’alors, destinés au voyage en bateau le long de la Loire. Cette appellation restera accolée au nom de son créateur.

Un jardin poétique

En 1836, Oswald Siffait devient le propriétaire principal des terres de La Gérardière. Il achète de nombreuses parcelles, augmentant ainsi considérablement la surface totale de la propriété. Membre de la Société nantaise d’Horticulture, Oswald fait planter une très réputée collections d’arbres rares dans son parc autour du château mais aussi dans le jardin en terrasses. Le grand pépiniériste angevin André Leroy (1801-1875) est d’ailleurs intervenu sur ces sites entre 1846 et 1850. S’il ne semble pas rester grand-chose de cet état, des alignements d’arbres montrent que l’homme est régulièrement venu boiser les terrasses.

À la mort d’Oswald, le site revient par héritage à son fils Ernest Siffait (1841-1904) qui vend la propriété à l’ingénieur nantais Edmé Fleury en 1895. Le jardin des Folies Siffait est alors peu à peu abandonné et une végétation parfois très dense s’y développe indépendamment de toute volonté humaine. Cette nature enveloppante participe aujourd’hui de l’atmosphère poétique du jardin.

Un site à préserver

Le jardin des Folies Siffait compte aujourd’hui 3,33 hectares et fait partie de la zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique des « coulées et côteaux de Mauves et du Cellier », un espace naturel inventorié en raison de son caractère remarquable. On y découvre la faune et la flore classique des grands jardins boisés (écureuil roux, sittelle torchepot, pic-épeiche, primevère officinale…), ainsi que de grands arbres comme le cèdre du Liban, le chêne vert ou encore le tilleul à petites feuilles. Le site abrite aussi des reptiles et des chauves-souris. Il est inscrit à l’inventaire des monuments historiques dans la section « parcs et jardins » depuis 1992.

En 2007, le Département rachète le site à la mairie du Cellier au titre de sa politique en faveur des espaces naturels sensibles et poursuit le projet de réhabilitation. L'objectif est de consolider les ouvrages et réouvrir progressivement le site au public.

Afin d’assurer la pérennité du jardin des Folies Siffait, un juste équilibre est à trouver entre un patrimoine historique exceptionnel à rendre accessible au public, un patrimoine bâti fragile à préserver et un espace naturel sensible à conserver. L’accès au site est règlementé pour respecter sa fragilité mais aussi pour des raisons de sécurité : le site peut être dangereux pour les promeneurs et les promeneuses non averti·e·s et non accompagné·e·s.

Le site en images

  • © Michel Roux
  • © Paul Pascal
  • © Michel Roux
  • © Valéry Joncheray
  • © Valéry Joncheray
  • © Valéry Joncheray
  • © Paul Pascal
  • © Christiane Blanchard
  • © Christiane Blanchard

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